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Mon rêve familier

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24 août 2015

Il est un temps suspendu à l'autre bout du continent...

A bien y réfléchir, cela fait bien longtemps que les mots n'ont pas couru sur la page blanche. Et je ne saurais dire pour quelle raison précise. Manque d'envie, de spontanéité peut-être. J'ai toujours eu pour principe de ne pas forcer les choses, ni l'inspiration. Et comme pour le confirmer, aujourd'hui, naturellement, face à la mer, les mots sont venus... Face à la mer, à peine perceptible, une autre terre. C'est autre continent si proche et si loin, dont les contours se dessinent légèrement, d'où l'on devine un ailleurs, aride et sec, un peu comme le bout de ce continent, avec pour seul lien, la mer. Cette mer aux allures rebelles, portée par le vent, qui berce, lancinant, le ressac. Sans autre bruit que celui des vagues s'échouant sur la roche brute et le sable sec. Ce bruit sauvage qui monopolise l'instant, sans autre attention que ces ondes aux reflets bleus. Tout le reste disparait, n'a plus d'importance. La nature sauvage à l'oeuvre nous capte et nous embarque dans son mouvement. Face à la mer, le soleil tape. Il pose une douce chaleur sur la peau, balayée instantanément par une brise délicate, et comme un pas de deux, une danse s'opère. Nous devenons témoins des éléments, évoluant dans un tango chaloupé, sensuel. Le corps en aspire la moindre émotion et on se sent tout simplement vivant. Comme pour se rappeler aux choses simples, sans artifices, les sensations brutes apaisent et réconfortent. Face à la mer, l'esprit habituellement vagabond, prompt à la digression, n'a d'autre alternative que de contempler sagement ce spectacle. Sans imaginer autre chose que ces mots qui défilent. Comme hypnotisé par l'évidence de la nature sauvage, l'esprit se concentre sur l'émotion du moment, sur les sensations brutes du corps, dans un bien être intense. Sentir, toucher, humer... En éveil, les sens s'affolent et remplacent tout autre pensée raisonnée et raisonnable. Face à la mer, sans risque, en toute simplicité, je découvrais un petit bout d'Andalousie.
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1 mars 2014

Goa, ou le temps suspendu...

Difficile de ne pas aimer Goa. Le temps s'y arrête tout doucement. Etat de la côte ouest de l'Inde, colonisé jadis par les portugais, il fut très longtemps et garde encore les traces de la génération hippie, qui en fit un lieu de pèlerinage incontournable des années 70. Pour les amateurs de cinema, Goa est immortalisé dans les premières minutes de la "mort dans la peau", deuxième volet de la trilogie "Jason Bourne" avec Mat Damon. Au programme donc, point de chevauchées fantastiques ou visites aventureuses de lieux exotiques, mais juste le repos de l'âme, la sensation de bien-être, le soleil qui vous brûle la peau avec douceur, la légère brise qui rend l'air cotonneux et agréable. Une montagne de bouquins que l'on ne prend jamais le temps de lire, et le bruit du ressac en fond sonore. Je pourrais rester, dans des endroits comme celui-ci, bien plus que quatre jours. La frénésie du quotidien s'interrompt et l'on y prend le temps de tout. De la réflexion. De l'introspection. Du lâcher-prise. De la prise de recul. De l'abandon... J'affectionne tout particulièrement ces moments-là parce qu'ils me permettent de prendre le temps de l'appréciation des choses les plus simples, de mettre les mots sur la moindre sensation, de ne pas zapper, d'être dans l'éphémère profond. Ephemère, parce que toutes les bonnes choses ont une fin, et que dans quelques heures, le quotidien reprendra le pas, avec sa danse rythmée d'impondérables, livrables et autres réunions incontournables! Profond, parce que je m'efforce de savourer chaque seconde qui passe, tous mes sens en eveil, pour ne pas en perdre une miette, pour repartir regonfler à bloc, mais apaisée, pour respirer l'essentiel. Goa, source d'inspiration.
26 février 2014

Les photos de Goa

26 février 2014

Jaipur, la ville rose

Nous quittons Agra et ses contrastes, pour Jaipur, la capitale du Rajasthan, territoire des Maharajas. Sur le chemin, nous visitons la ville fantôme de Fatehpur-Sikri, ancienne capitale mogol du royaume. Ici nous découvrons une architecture influencée par la culture musulmane, où se mêlent les perspectives et couleurs vives, qui font le bonheur de la photographe que je suis. Jeux d'ombres et lumiere, profondeur de champ...

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. L'arrivée à Jaipur est à nouveau une surprise. Après Agra et son chaos ambiant, nous découvrons une ville moderne, tournée vers l'éducation ; écoles et universités arborent les artères principales de la ville. Le chauffeur nous indique que la ville est séparée en deux parties : la nouvelle ville, tournée vers le progrès et le modernisme, et la vieille ville, plus traditionnelle, coeur de notre visite du lendemain.

Notre épopée sur les terres des Maharajas débute par une aventure unique en son genre, puisque nous faisons l'ascension du fort d'Amber, à dos d'éléphant. Pour l'occasion, notre copine Dolores nous a rejoint. Décidée à ne plus voyager seule, elle a invité 2 copines à elle : Nadine et Brigitte. Imaginez 2 secondes la scène : les 3 pintades du sud-ouest à dos d'éléphant pendant 30 minutes. Nous pouvions lire la stupeur, l'étonnement et l'amusement dans les yeux de nos voisins. Nos perruques ont fait fureur auprès des autochtones, à croire qu'ils n'en avaient jamais vus, puisqu'ils étaient prêt à nous les racheter. "Dolores is not for sale gentlemen!"

Bref, après avoir fait sensation pendant quelques minutes, nous avons repris notre sérieux et visité cet édifice majestueux surplombant la ville, séparé de cette dernière par des remparts, un peu à l'image de la grande muraille de Chine. La légende veut que les guetteurs de la muraille propageaient de la musique de tour en tour pour prévenir le Maharaja d'un danger imminent.

Le reste de la journée se poursuit par la visite de l'ancienne ville. Celle-là même que l'on surnomme ici, la ville rose. Pour les 3 toulousains que nous sommes, cela prête à sourire. Et il est vrai que cette partie de Jaipur est entièrement recouverte de rose. Nous ne sommes pas sur les mêmes teintes que Toulouse, mais le paysage monochrome est tout aussi saississant. Nous y faisons la visite du palais de la ville, demeure actuelle du Maharaja en poste (si si ils existent encore! Pour vous faire une idée, c'est un peu comme le prince Albert chez nous, mais avec moins de tunes quand même!). Nous visitons également l'observatoire à ciel ouvert, construit par un des anciens Maharajas, au nom imprononçable, dans lequel nous retrouvons le plus grand cadran solaire du monde. Ici, nous apprenons que l'astronomie et l'astrologie ont joui, et jouissent encore aujourd'hui, d'une place prépondérante dans la culture indienne. Le métier d'astrologue par exemple, est un métier respecté et très important, encore aujourd'hui. Chaque couple indien qui souhaite se marier, est sensé consulter un astrologue, qui fixera la date du mariage, en fonction de la position des planètes. Etranges usages pour les profanes que nous sommes, mais coutumes qui semblent profondément ancrée dans la foi hindoue. Nous finissons la visite de la ville par le palais des vents, dont la façade jonchée de multiples alcôves est tout à fait particulière et unique. Autre relique de certaines coutumes ancestrales rétrogrades pour notre époque, puisque ces alcôves, très caractéristiques de l'architecture mogol, permettaient de cacher la beauté des femmes et ainsi éviter les guerres. Comme si la femme était source d'ennuis!

26 février 2014

Photos Qutub Minar à Delhi

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25 février 2014

Agra, la ville-contraste

Agra, la ville d'une des plus belles promesses qui soit, le symbole d'un romantisme de jadis, oeuvre majestueuse, que l'on ne pensait pas pouvoir toucher un jour... Mais avant de pouvoir contempler cette merveille du monde, au lever du soleil, comme pour mieux appréhender la beauté de ce lieu unique, il faut déambuler quelques heures dans la ville de presque 2 millions d'habitants ; ce bidonville à ciel ouvert. Le contraste avec Delhi est saissisant. La misère est partout, à chaque centimètre carré. L'air y est beaucoup plus respirable que dans la capitale, mais le mot "pauvreté" prend ici toute sa dimension. Le noir et la crasse dominent les rues, dans un bruit de Klaxon incessant. Il n'y a pas un quartier ou même une seule rue qui semble se démarquer de ce paysage monochrome. Les seules couleurs qui paraissent sont celles portées par les femmes en Sari. Toujours ces regards profonds et insistants. Un malaise s'installe. Difficile de déambuler seuls dans les rues d'Agra. Le chauffeur nous le confirme. 

Ville contraste, vous l'aurez compris, parce qu'ici, à quelques centaines de mètres, trône, majesteux, un chef d'oeuvre architectural, une beauté de l'âme, une des plus belles preuves d'amour qui soit : le Taj Mahal. Cadeau de Shah Jahan à sa défunte épouse Mumtaz Mahal, qui ne pouvant se remettre de son départ soudain, (elle donnait naissance à leur quatorzième enfant tout de même!), lui fit construire, après 22 ans de travaux acharnés, le plus beau mausolée du monde et se fit enterrer à ces côtés. 

J'avoue avoir rarement eu le souffle coupé face à autant de beauté. Le temps semble suspendu. Ce qui frappe, au-delà du caractère grandiose de l'édifice, c'est la situation d'ensemble. Une allée de bassins, dans lesquels se reflète l'élégant tableau de marbre blanc, qui mène au sacro-saint tombeau. Nous pourrions nous dire, si nous étions chauvins (ce que nous ne sommes que très rarement...), que nous, en France, nous avons "Versailles"! Il est vrai. Mais rien de comparable à mes yeux. Versailles, c'est une masse dorée, qui s'impose, qui brille et scintille avec des décennies d'Histoire de France et d'histoires tout court ; une avant-garde du bling-bling à la francaise, un site majestueux (au sens premier du terme), qu'il faut voir une fois dans sa vie. Mais le Taj Mahal, c'est autre chose. C'est la grandeur, l'élégance et la sobriété en même temps. C'est peut être le symbole du romantisme par excellence. Un oasis préservé, dans une ville où règne un chaos poussiéreux. Un contraste certain.

23 février 2014

Photos Jaipur

22 février 2014

Les photos du Taj Mahal et de Fatehpur Sikri

21 février 2014

Photos Agra

21 février 2014

L'Inde impénétrable...

Il est difficile de définir ce sentiment étrange qui nous anime en arrivant à Delhi. Une atmosphère lourde ; mais pour des raisons sûrement bien différentes de celles auxquelles nous pensions inconsciemment, bercées par des décennies de clichés sur ce pays. Nous sommes loin de l'image véhiculée par les poncifs occidentaux, tels que "Bollywood" ou encore "La Cité de la joie". Loin de ce misérabilisme que l'on colle à ce pays ; loin du choc culturel annoncé, comme pour nous mettre en garde d'avoir le coeur bien accroché en arrivant. Loin de tout ça, parce que ce pays est en plein essor économique, parce que le système des castes semblent ne plus faire foi dans les grandes villes indiennes, parce que même si l'on croise, ça et là, une vache sacrée, en plein traffic, la ville de 18 millions d'habitants semble bel et bien connectée, et prête, elle aussi, à croquer la modernité à pleine dent! Une atmosphère lourde néanmoins. Il y a d'abord la pollution ambiante qui forme un halo compact sur la mégalopole, comme un plafond de purée grise. L'odeur permanente des gaz d'échappement vous prend à la gorge et l'air devient rapidement irrespirable. Les cohortes de touc-touc, pas vraiment "green energy", n'arrangent rien, il est vrai. Le touc-touc est à L'Inde, ce que le scooter est au Vietnam. On y voyage à 2, 5, 10 ou 20... Mais ce sentiment étrange ne tient pas uniquement de l'air ambiant, mais davantage des "regards" perçants des indiens. On vous scrute, on vous déshabille du regard, on vous fixe droit dans les yeux, pendant quelques secondes, qui semblent durer des minutes. Difficile de dire s'il s'agit d'une marque de considération d'un "Homme" estimant un autre "Homme", ou s'il s'agit de "regards" inquisiteurs face à l'étranger. Quoi qu'il en soit, je préfère retenir l'esprit altruiste de l'intensité du regard, et c'est dans ces moments là, que je me rend compte, que notre arrogance et individualisme permanents nous ont fait oublier combien il est facile et sûrement important de communiquer à travers un simple regard!
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